L’inceste : La définition de SIA


Comment les Survivants de l’Inceste Anonymes définissent-ils l’inceste ?


SIA définit l’inceste au sens large du terme comme étant tout contact sexuel entre un enfant ou un adolescent et un membre de sa famille ou de son environnement familial qui a fait du mal à l’enfant ou à l’adolescent.

Par « contact sexuel » nous entendons toute conduite sexuelle imposée explicitement ou implicitement à l’enfant ou l’adolescent.

Les contacts sexuels peuvent inclure divers comportements verbaux ou physiques : l’inceste n’inclut pas nécessairement la pénétration pour être considéré comme tel.

Par « membre de l’environnement familial », nous entendons une personne que l’enfant , l’adolescent ou sa famille a connue pendant une certaine période. Il peut s’agir de :

  • N’importe quel membre de la famille ou de l’entourage, tels que :
  • une mère, un père
  • une frère, une sœur
  • un grand parent
  • une tante, un oncle
  • un(e) membre de la belle-famille
  • un(e) cousin(e)
  • un(e) ami(e) de la famille
  • un(e) voisin(e)
  • un(e) maître/maîtresse d’école
  • un(e) éducateur/éducatrice
  • un autre enfant
  • un(e) membre du clergé
  • ou bien toute autre personne, homme ou femme, qui aurait trahi l’innocence et la confiance de l’enfant ou de l’adolescent(e).

Qu’il soit survenu une ou plusieurs fois, nous pensons que l’inceste a systématiquement causé de profonds dommages psychiques , physiques et émotionnels chez ceux ou celles qui en ont été victimes.

Ces textes sont des extraits de la publication « Les survivants tendent la main aux survivants », Titre original : Survivors Reaching Out to Survivors©1983Survivors of Incest Anonymous, Inc. © 1998 révision Survivors of Incest Anonymous Inc. Tous droits réservés.



Tous les contacts sexuels, qu’ils soient des flirts ou des relations complètes, cachés ou pas, entre un enfant et un adulte avec lequel l’enfant a une relation de confiance devraient impérativement donner lieu à un traitement car les blessures seront présentes dans toutes les facettes de la vie de la victime. Elles affecteront voire anéantiront chez elle l’estime de soi. Les garçons aussi bien que les filles peuvent être victimes d’abus sexuels. Au moins un garçon sur cinq et une fille sur quatre seront abusé.e.s avant d’avoir atteint l’âge de 18 ans. Ceci provoquera un blocage émotionnel à l’âge de la première agression. La victime ne pourra alors commencer à se rétablir qu’à l’âge adulte si toutefois cela est possible. Par ailleurs, peu importe qui est l’abuseur des l’instant ou il fait figure d’autorité auprès de l’enfant. L’abuseur peut en effet être un frère, un oncle, un ami de la famille, une tante, un professeur, un membre du clergé.